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snow & dorian ϟ we can't stop
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Dorian S. Grimes
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Message Posté Dim 15 Déc - 11:34.
i'm calling out your name
I need the darkness, the sweetness, the sadness, the weakness


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ snow & dorian
ϟ étiologie du statut subjectif ▬ privé
ϟ datation approximative du moment exact ▬ vers le 20 du mois
ϟ cadran lunaire appréciable ▬ soirée
ϟ météorologie sorcièrement acceptable ▬ il neige dehors
ϟ saison saisissante et palpitante ▬ saison 3
ϟ intrigue globalement intriguante ▬ prélude
ϟ chatiment divin exigible ▬ nein èé
Dorian S. Grimes
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Message Posté Dim 15 Déc - 12:53.
Look at the stars, look how they shine for you.




Au fond, il pensait qu'il n'était peut-être pas destiné à tout détruire. Au fond, il n'était peut-être que celui qui finissait par perdre parce qu'il essayait trop. Il voyait tout ce qui disparaissait et il réalisait ce qu'il devait faire. Il réalisait l'importance de sa tâche. L'importance de ce qu'il subissait. Il n'avait pas peur d'avoir mal. Il avait simplement peur d'être le bourreau à nouveau. Il avait peur de la perdre parce qu'elle ne réagissait plus. Parce que c'était comme si elle n'était plus là. C'était comme si elle ne réalisait pas ce qui était en train de se passer autour d'elle. Et lui, il n'avait aucun moyen de la sauver.il n'avait aucun moyen de la protéger contre sa propre perdition. Il n'avait plus la force de la voir partir de cette façon là. Alors il décidait qu'il voulait la sauver. Il décidait qu'il voulait faire partie de ceux qui allait être assez forts pour se battre avec elle et contre tout le reste. Il voulait la sauver de sa propre perdition. De sa propre condamnation. Il restait toujours le bourreau. Il restait toujours le monstre qui vivait au sein d'une existence qui ne pouvait pas se terminer. Il n'y avait pas réellement d'autres solutions. Il n'y avait pas réellement de changement, il n'y avait que le souvenir de tout ce qui aurait pu être, et tout ce qui ne sera jamais. Il n'y avait que le passé qui continue de nous hanter, même quand on lui cri qu'on en a eu assez. Les miracles ne sont pas pour nous. Ils ne sont pas pour les soldats, ni pour les tueurs. Ils sont pour les héros. Ceux qui ne les réclament pas et qui les obtienne quoi qu'ils fassent. Ils sont pour ceux qui semblent le mériter, et au fond, c'est plus juste de cette façon-là. C'est ce à quoi il fallait s'attendre. Il n'a jamais été fait pour être le héros. Du moins, il l'était seulement auparavant. Il était courageux. Impétueux. Il était fort et il savait ce qu'il voulait. Il était courageux parce qu'il était le héros. Il était courageux parce qu'il avait beaucoup trop à perdre. Parce qu'il avait appris à devenir celui dont on avait besoin. Et c'était ça, le soucis. Il ne pourrait jamais être réellement celui qu'elle attendait. Parce qu'il restait trop faible. Parce qu'il restait le monstre. Parce qu'il ne pouvait pas redevenir celui qu'il était à son âge. C'était trop tard. Ça l'a peut-être toujours été.

Il est entré dans l'appartement en grinçant des dents. Les cicatrices de la torture étaient toujours fraîches. Il n'avait pas besoin d'avoir mal à l'intérieur. Il n'avait pas besoin de souffrir de la perte de tout ce qu'il avait. Il savait déjà ce qui lui manquait. Il savait déjà à quel point il était perdu. Il n'avait plus l'espoir de pouvoir continuer à se battre avec autant de force. Il était celui qui vivait dans l'ombre d'une illusion trop grande. Dans l'ombre d'une souffrance dont on ne peut se débarrasser. Un sauvetage que l'on a peut-être trop préparé. Il ne connaissait pas le futur, et pourtant il savait qu'elle allait mal. Il savait qu'elle avait besoin de quelque chose qu'il ne pouvait pas lui offrir. Pas cette fois. Un réconfort qui semblait dérisoire. Il n'a jamais été celui qu'il lui fallait. Il n'a jamais été suffisant. Il était un souvenir de tout ce qui n'allait pas. De tout ce qui n'était pas totalement parfait. Il était torturé par les images de tout ce qu'il avait fait. De tout ce qu'il avait subi. Il n'était qu'un monstre enfermé dans une cage dorée. Il courrait pour revenir au début, comme si il pouvait changer les choses. Comme si il pouvait retrouver la personne qu'il avait été, pour elle. Comme si elle pouvait le changer et le faire devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'il ne méritait déjà plus d'être. Il n'était pas quelqu'un que l'on pouvait sauver aussi simplement. Il n'était pas une victime de plus. Au contraire.

Il s'est approché d'elle lentement, tandis qu'elle était assise sur le canapé. Il a embrassé son cou. Il s'est rappelé que tout était trop fragile. Que du jour au lendemain, il pouvait tout perdre. Il pouvait se retrouver à nouveau dans cette position où il serait l'homme qui n'avait déjà plus rien. Qui se noyait dans l'obscurité. Il lui a tendu un bracelet qu'il avait pris pour elle, en argent. « Got you something. » Il l'a déposé dans sa main, avant de réaliser qu'aujourd'hui était encore pire qu'hier. Que quoi qu'il arrive, la chute est longue. Qu'elle n'est pas aussi rapide qu'on l'aurait aimé. Et que parfois, tout ce qu'on peut faire, c'est assister à tout ce qu'on ne pourra jamais sauver. À tout ce qu'on ne pourra jamais plus avoir. « You're okay ? »
Snow T. Petrovitch
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Message Posté Dim 15 Déc - 20:42.
« all day long she's waiting for the night to ask her out »
to be somebody's dancer, to get lost inside a crowd




Accoudée, au rebord de la fenêtre, elle regardait le village se déployer dans la nuit. Le froid l'attaquait, mais ça ne la gênait pas. Elle se disait que sa peau s'habituerait aux brûlures. Que son corps arrêterait de trembler. De toute façon, elle ne bougerait pas. Elle regarda le ciel, quelques instants, en se demandant où étaient passés les étoiles.

***


Une cigarette.

***


La route est longue, vers la perdition. C'est une route si sinueuse qu'on ne se rend pas compte du chemin parcouru. On ne se rend pas compte qu'on descend droit vers les enfers, parce qu'on prend tellement de détours que ça nous semble trop lointain, pas assez inéluctable. Pourtant, ça l'est. Et plus on fuit, plus on se rapproche de tout ce qui nous fait peur, tout ce qu'on a cru qu'on pourrait éviter, un jour. Snow ne réalisait pas encore qu'elle prenait les mauvais chemins, qu'elle faisait les mauvais choix. Elle se laissait vivre sans penser aux conséquences qui entacheraient ses actes. Elle laissait son cœur battre, ses poumons avaler l'air dont ils avaient besoin avant de le rejeter avec tout autant d'égoïsme, mais elle partait. Elle s'en allait sans savoir où ça la mènerait. Elle n'avait plus le courage d'essayer de comprendre ses erreurs. Elle n'avait plus l'audace d'espérer un jour qu'elle pourrait les affronter. Elle laissait le poids de tout ce qu'elle regrettait l'écraser. Elle abandonnait. Elle lâchait prise. Elle se laissait couler vers les abysses, mais cette fois-ci, elle savait qu'elle était perdue. Personne ne pourrait la récupérer.

***


Sa troisième cigarette.

***



Depuis qu'elle avait libéré Dorian, elle n'allait plus en cours. Même si personne ne savait ce qu'elle avait fait, elle n'avait pas le courage d'affronter les visages des autres. Bien sûr, elle ne lui avait rien dit. Un mensonge n'est réel que s'il a été prononcé, pas vrai ? Elle s'était dit qu'elle passerait la journée à faire le ménage dans son foutoir. Il fallait qu'elle s'occupe, parce qu'elle ne supportait pas de repenser à tout ce qui la rongeait déjà. Elle avait fini en deux heures.

***


Elle avait marché si loin qu'elle n'était pas sûre de savoir comment rentrer. Et tout à coup, le moindre détail prenait une importance démesurée. La simple impression d'être perdue, de se retrouver seule, réveillait en elle l'angoisse qu'elle essayait de taire. Elle avait du mal à respirer. Les souvenirs l'assaillaient trop vite et elle ne pouvait plus lutter. Peut-être qu'elle n'avait plus envie de lutter. Elle les laissa la détruire un peu plus.

***


Assise, dans la baignoire, elle avait laissé l'eau devenir froide. Elle ne sentait plus le froid. Ou plutôt, elle n'y faisait plus attention. Le monde ne pouvait plus l'atteindre. Elle était déjà tombée trop bas. Elle aurait voulu être courageuse. Elle aurait voulu être une battante, comme les autres. Elle aurait voulu qu'on lui apprenne à garder la tête haute. Mais peut-être que c'était ça le secret. Peut-être qu'elle avait juste à faire semblant. Peut-être qu'avec un sourire, ça passerait tout seul.

***


Sa cinquième cigarette.

***


Un pull trop grand et les jambes nues, elle avait déposé quelques livres sur la table de son salon pour faire comme si ça avait encore une importance. Elle savait qu'il ne tarderait pas à revenir, c'était pour ça qu'elle ne tarderait pas à partir. C'était avec lui qu'elle avait le plus de mal à faire semblant. Elle savait qu'il était blessé et elle savait qu'il méritait mieux. Elle savait qu'elle l'avait abandonnée au moment où il avait le plus besoin d'elle et elle savait qu'elle allait recommencer. Elle a fait mine de se concentrer lorsqu'elle l'a entendu rentrer. Elle l'a senti embrasser son cou et elle a souri, parce que parfois, c'était suffisant. Parfois, elle avait juste besoin de sa présence pour oublier qu'elle avait un tas de débris à la place du cœur, et que la culpabilité rongeait comme un vautour ce qui restait de ses os.

« Got you something. »

Il a déposé quelque chose dans sa main qu'elle a refermée aussitôt. Elle fronçait les sourcils. Depuis qu'il était sorti, il lui offrait tous les jours quelque chose de différent. Au départ, elle ne s'était pas posé de questions. Elle avait choisi d'ignorer ses doutes et de prendre les cadeaux qu'il lui donnait avec le même sourire. Elle avait refusé de leur donner une autre signification. Le problème, c'était que Dorian n'était pas le genre d'hommes à offrir quoi que ce soit à quiconque. Il était celui qui regardait, d'un air supérieur, en cachant tout ce qui pouvait l'affaiblir. Il avait bâti des remparts trop haut pour abandonner les défenses. Ceux qui ne le connaissaient pas y voyaient de la fierté. Elle, elle savait que c'était un masque de fer qui était censé le protéger. Mais au lieu de ça, il le tuait.

« You're okay ? »

Elle a fait comme si elle n'entendait pas la question. Elle a ouvert sa main pour y découvrir un bracelet en argent serti de diamants. Snow n'avait vu ce genre de bijoux que dans les vitrines les plus chics du village du bois sans oser imaginer qu'un jour elle pourrait en posséder. Les yeux ébahis, elle contemplait l'objet comme on contemple un trésor. Un sourire illumina son visage alors qu'elle passait le bracelet à son poignet. Elle se leva pour mieux l'admirer, à la lueur des bougies.

« Oh my God, this is so shiny I love it so much !Look how it shines with the light ! Look ! This is perfect. Thank you.  »

Elle se jeta dans ses bras pour le serrer contre lui. Elle l'embrassa, un peu plus longuement que d'habitude. Peut-être que c'était pour qu'il arrête de se poser des questions. Peut-être que c'était parce qu'il était tout ce qui l'empêchait de se foutre en l'air. Elle le regarda, avec un sourire.

« Yeah, boyfriend, I'm fine. »

Ses mains glissèrent sur son torse alors qu'elle s'éloignait.

« How about you ? Where have you been all day ? Do you want me to take a look at your wounds ? Have you been to the infirmary at the university like I told you to ? »

Elle voulait détourner son attention. Elle voulait le fuir, lui et son regard insistant. En rangeant les livres qu'elle avait posé sur la table, son regard glissa sur le bracelet qu'il lui avait offert. Ce qu'il voulait lui semblait évident, à présent.

«I'm going out in twenty minutes, though. I'm sorry but you'll have to wait for sex. Except if you're ready, I mean, whatever works.»

***


En cherchant un sanctuaire, elle avait trouvé Dorian.
Parfois, c'était suffisant.
Parfois, même lui ne pouvait pas la protéger contre sa propre destruction.

Dorian S. Grimes
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Message Posté Dim 15 Déc - 21:42.
The perfect words never crossed my mind.




Le problème, ce sont les mots qu'on ne sera jamais capables de dire. Ceux qui continuent de nous hanter. Ceux qui sont toujours là, cachés dans l'obscurité des millions de choses que l'on ne parvient pas à changer. On essaye de sauver les apparences, on essaye de protéger ce à quoi on tient le plus. On essaye d'oublier les blessures parce qu'elles semblent dérisoires. Parce qu'elles ne seront jamais aussi importantes que les histoires qu'on a continué à se raconter. On souffre sans réaliser pourquoi. On souffre parce qu'on ne sait pas prendre les bonnes décisions. Parce qu'on se perd dans tous les mots qu'on ne parvient jamais à dire. Les phrases qui restent coincées au fond de nos gorges. Les phrases qui disparaissent dans les abysses de la crainte et de la peur. En vérité, les élus ne sont pas réellement des héros. Ils sont simplement désignés pour sauver le monde. Désignés pour changer le monde. Pour changer les histoires qui ne sont pas encore écrites. Les élus ne sont pas des héros. Ils sont des âmes perdues, comme toutes les autres. Comme celles des assassins qu'on ne peut pas récupérer. Il ne voyait pas de belle lumière. Il ne voyait pas d'autres solutions. Il ne voyait pas ce qui pouvait s'arranger au bout du chemin. Il ne voyait que l'oubli. Il ne voyait que la souffrance. Et à chaque fois, ça lui rappelait qu'il n'aurait pas le courage de devenir un homme différent. Ça lui rappelait qu'il n'avait pas le droit de se battre réellement. Il n'avait que le droit d'accepter sa propre existence. Et parfois c'était trop dur à faire. Parfois c'était un chemin qu'il ne pouvait pas s'empêcher de suivre. Un chemin qu'il ne pouvait pas maîtriser. Ça lui faisait peur de voir qu'elle pouvait changer. Devenir quelqu'un d'autre, une personne qu'il serait incapable de reconnaître. Ça lui faisait peur d'imaginer toutes les choses qu'il aurait pu faire pour changer la donne. Et ça le terrifiait d'imaginer tout ce qu'il n'avait pas pu protéger. Les visages qui n'étaient que des souvenirs. Les mystères qui se transformaient en détails. Les énigmes qui ne trouvaient jamais de réponses. Il aurait voulu la sauver, elle. Il aurait voulu l'empêcher de changer à cause de lui. Parce que ça a toujours été lui, le problème. Et il savait qu'un jour il devrait apprendre à la laisser partir.

« Oh my God, this is so shiny I love it so much !Look how it shines with the light ! Look ! This is perfect. Thank you. » Elle l'a pris dans ses bras. Elle l'a embrassé. Et il réalisait peu à peu qu'il était en train de la perdre. Il était en train de voir un empire s'écrouler. Il était en train de la voir disparaître et il ne voulait juste pas l'abandonner. Parce qu'il tenait trop à elle. Parce qu'il ne voulait pas la détruire. « Yeah, boyfriend, I'm fine. How about you ? Where have you been all day ? Do you want me to take a look at your wounds ? Have you been to the infirmary at the university like I told you to ? » Il l'observait. Il la regardait et il voyait le prix de ces courts instants de bonheur. Il voyait le prix de son ignorance. Il aurait dû savoir ce qui allait se passer. Il aurait dû savoir qu'un jour, il en arriverait là. Mais il croyait mieux savoir que tous le monde. Il croyait maîtriser tout. Il croyait pouvoir changer les choses. Et il croyait pouvoir se transformer en dieu pour modifier le cours du temps. Sauf que personne n'avait cette force. Même lui. Même si il le voulait désespérément. « I'm going out in twenty minutes, though. I'm sorry but you'll have to wait for sex. Except if you're ready, I mean, whatever works. » Il a froncé ses sourcils. C'est là qu'il voyait la supercherie s'écrouler. C'est là qu'il réalisait qu'elle n'était plus là. Plus vraiment. Et que pour une fois il devait se battre pour la retrouver. Même si elle n'était peut-être qu'une manière de plus d'avoir mal. « Snow, I don't offer you jewels in order to sleep with you, I'm more confident than that about myself, thank you. » Il s'est approché lentement vers elle, en essayant d'oublier qu'il avait honte d'admettre sa peur. Honte d'admettre qu'elle était sa faiblesse, et qu'elle le serait toujours. Quoi qu'il arrive, et quoi qu'il se passe. « I offer you things because I want to make you happy. » Le bonheur n'était pas quelque chose qu'il comprenait. Ce n'était pas quelque chose qu'il maîtrisait réellement. C'était quelque chose qui lui échappait. C'était un futur qui appartenait déjà au passé. Un cauchemar qui ne se terminait jamais. « But you're not, not really. » Il était face à elle. « Something is off. You're different. Come on, talk to me. For once I'll even listen. » Il réalisait qu'il ne pouvait pas tout avoir. Qu'il avait été trop idiot pour croire qu'il pouvait changer son destin. « I'm going to regret saying this but I'm starting to be a bit .. Concerned about you. » Il a déposé une main sur sa joue. « It's like you're not really there. » It's like you've gone too far and this is the one time I can't pull you back.
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Message Posté Lun 16 Déc - 1:04.
« it's been days now and you changed your mind again »
and the boys go on and on and on and on




Parfois, elle repensait au jour où ils s'étaient rencontrés, et elle se disait qu'elle aurait préféré qu'il la tue sur le champ. Ca aurait résolu tous ses problèmes.

***


« Snow, I don't offer you jewels in order to sleep with you, I'm more confident than that about myself, thank you. »

Elle osa un sourire. Elle continuait de ranger ses livres, de faire comme si elle ne le voyait pas se rapprocher, comme si elle n'était pas à deux doigts d'éclater en sanglots comme à chaque fois qu'elle restait trop longtemps en sa présence. Plus il avançait, plus elle s'activait, comme pour occuper son esprit, pour tendre un piège à ses sens. Mais elle était prise à son propre piège, comme à chaque fois. Les alternatives, les possibilités de secours s'amenuisaient à chaque pas qu'il franchissait. Ils étaient condamnés à hanter le même labyrinthe sans en trouver la sortie. Peut-être qu'il n'y en avait pas.

« I offer you things because I want to make you happy. »

***


Parfois, elle repensait au jour où ils s'étaient rencontrés et elle était heureuse qu'il l'ait laissée partir. Elle se demandait où elle serait s'il n'avait pas été là. La réponse n'était jamais claire, mais une fois sur deux, elle se voyait au fond des abysses. Peut-être qu'il n'était pas si mal, après tout.

***


Elle sentait que sa gorge se serrait, parce qu'elle savait qu'il faisait des efforts. Elle savait qu'aimer n'avait jamais été simple pour lui. Que chaque fois qu'il avait essayé, on lui avait tout pris avec une violence telle qu'il ne s'en était jamais remis. Elle savait qu'il était maladroit, qu'il avait sa propre façon de communiquer. Elle comprenait son langage. Elle comprenait pourquoi il ne pourrait jamais lui dire les mots qu'elle aurait voulu entendre. Il avait d'autres façons de le dire. Parfois c'était assez fort pour la sortir de sa torpeur.

Elle avait abandonné ses livres.

« But you're not, not really. »

Parce qu'il voyait à travers le voile qu'elle brandissait, à travers le miroir sans tain derrière lequel elle pensait pouvoir se cacher. Elle refusait de le regarder, parce qu'elle ne voulait pas voir de quelle façon ses yeux se posaient sur elle. Elle avait déçu trop de gens en trop peu de temps. Elle ne pouvait pas encaisser une nouvelle déception. C'était trop lui demander.

« Something is off. You're different. Come on, talk to me. For once I'll even listen. »

Un sourire a déchiré son visage.

***


Un jour, il lui avait reproché de ressentir les choses avec trop d'intensité. Il lui avait dit qu'elle serait faible tant qu'elle continuerait à vivre comme ça. Il avait cru avoir parlé dans le vide, mais elle l'avait entendu. Elle avait besoin d'une sixième cigarette.

***


Elle était différente, parce qu'elle cherchait la rédemption. Elle était passée de l'autre côté de la ligne. Elle faisait partie de ceux qui avaient perdu tout ce qu'ils avaient gagné. Elle faisait partie de ceux qui n'avaient plus aucun recours. Ceux qui étaient condamnés à revivre les mêmes souvenirs à chaque fois que leurs paupières se fermaient. Et qui n'avaient pas la force de les garder ouvertes assez longtemps pour survivre.

« I'm going to regret saying this but I'm starting to be a bit ... Concerned about you. »

Sa main sur son visage ne lui fit pas l'effet d'un électrochoc. C'était comme si elle ne pouvait plus rien ressentir. Comme si même lui ne pouvait plus l'atteindre. Elle s'est sentie perdue. Elle a compris qu'elle avait besoin de son aide. Mais elle a aussi compris qu'elle ne la méritait peut-être pas.

***


La peur, toujours la peur. Elle était constamment terrifiée et il était le seul capable de l'apaiser. Est-ce qu'elle a été égoïste ? En fait, ça semble avoir plus de sens la nuit. Deux verres de whisky, sa chanson préférée, elle s'accroche aux draps et elle fait comme si elle ne voyait pas la douleur dans ses yeux. Il tombe à côté d'elle, elle attend qu'il s'endorme et elle ouvre les yeux. C'est un mode opératoire. Ca a du sens parce qu'il fait noir et qu'ils peuvent faire semblant de ne pas se voir.

***


« It's like you're not really there. »

Il avait compris et elle se sentait démunie. Elle se demandait comment elle en était arrivée là. Les yeux baissés, elle comptait les secondes parce qu'elle ne voulait pas craquer. Elle a posé sa main sur la sienne pour la retirer.

« I liked you better when you called me Blondie and you didn't care. »

C'était faux, mais c'était plus facile à l'époque où il n'en avait rien à faire de ce qu'elle pouvait ressentir. Elle pouvait cacher tout ce qui la tuait avec une facilité diabolique. Au moins, elle aurait été certaine que ça ne lui aurait rien fait de la voir éclater en sanglot. Saigner devant lui. Elle voulait de l'espace. Elle ne voulait pas être près de lui. Elle voulait de l'air, parce qu'elle savait qu'elle allait en manquer. Elle s'est éloignée pour s'adosser au mur. Elle a relevé les yeux vers les siens sans savoir exactement ce qu'elle devait y chercher. Dans les siens, en revanche, on pouvait voir les larmes qu'elle ne pouvait plus retenir.

«I don't know what I'm doing, Dorian. »

Elle ne savait plus comment vivre. Elle n'avait jamais su comment vivre sans les autres. C'était sa tragédie. Elle n'existait que pour les autres. Elle préférait leur donner sa vie, parce qu'elle ne pouvait pas supporter de vivre avec tout ce qu'elle avait fait.

***


You're ruining your life. Il lui arrivait souvent de repenser au moment où elle l'avait choisi lui. Elle se demandait si elle aurait été capable de vivre sans lui. La réponse était tellement évidente que ça la brûlait. Et les souvenirs font encore plus mal quand on brûle.

***


Les secondes passaient et elle avait des milliers de choses à dire. Elle s'était perdue en cours de route. Elle pensait qu'elle pourrait survivre. Elle avait misé sur sa force sans comprendre qu'elle n'en avait pas. Elle n'était pas courageuse non plus. Elle n'avait jamais été faite pour se battre. Elle coulait sous le poids des guerres, mais elle ne voyait pas son reflet dans les trophées. Elle portait des couronnes empoisonnées. Elle laissait la culpabilité faire flétrir ses lauriers. Et elle le regardait toujours droit dans les yeux.

« I left. I looked right into her eyes and I just left. I can't blame anyone, not even you, because it was my choice and now I'm on my own and I can't fix it. I have to live with that and it's killing me. Everything is falling apart and I can't fix a damn thing. »

Solomonia avait toujours été là pour elle et elle avait choisi le pire des moments pour la laisser tomber. Elle avait choisi de partir, elle avait choisi d'enterrer des années d'amitié au profit de quelque chose qui ne tiendrait certainement pas. Elle ne regrettait pas son choix. Elle ne regrettait pas d'être avec lui. Elle regrettait le fait qu'on ne puisse jamais tout avoir.

Elle essuyait les larmes aussi vite qu'elle le pouvait. Mais au bout d'un moment, elle a abandonné.

« She was my best friend and I just walked away. »

***


La nuit, elle pouvait encore entendre l'écho de ses pas dans les couloirs de Durmstrang.

***


«  Calixte was right to leave. I wouldn't want to know me either. »

C'était pas seulement la culpabilité. C'était l'impression de ne jamais pouvoir suffire. L'impression d'être toujours trop peu par rapport à ce que les autres attendaient. Pendant un instant, elle avait eu une sœur, et elle était partie aussi. Maintenant, elle comprenait pourquoi. Elle baissa les yeux. Voilà qu'arrivait la partie qui allait faire un peu trop mal.

***


Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance, mais c'était plus fort qu'elle. Elle ne voulait pas se dire qu'il la trahirait un jour. Elle préférait croire à ses propres mensonges.

***


« And now you're going to leave as well because this isn't what you signed for, is it ? You wanted the youth, the innocence. You wanted something simple. And you got me instead. »

Elle avait honte de ne pas avoir rempli sa part du contrat. Elle se demandait où elle avait commis l'erreur qui avait fait aboutir à un tel résultat. Elle avait voulu l'ordre et elle avait récolté le chaos. Elle était censée être heureuse. Mais peut-être qu'elle aurait dû écouter quand on lui avait dit que tout avait un prix.

« I mean, I know that there are things that you can't tell me because that's the way you are and it's fine, but I should be there for you like I promised and  I'm not even able to help you when you need it. I left when you told me about your family. I left you right there. »

Elle savait qui il était. Il ne le lui avait jamais caché. Le problème, c'était qu'elle ne savait plus qui elle devait être. Elle ne savait plus comment exister. Elle a relevé les yeux vers les siens. Elle voulait de l'aide. Des réponses. Un signe. N'importe quoi. Elle voulait qu'il la sauve.

« I want to be there. I want to be there for you and with you. You make me happy. You give me fucking jewellery and I feel good for five minutes. But then the guilt takes over and I can't fight it. I just don't know how to do it anymore.  »

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Message Posté Mar 17 Déc - 23:37.
Lend me your hand and we'll conquer them all, but lend me your heart and I'll just let you fall.




Le courage est une qualité qu'on pense tous posséder. On pense tous être assez forts pour continuer à se battre quand personne ne le fait pour nous. On pense qu'on peut attendre éternellement parce qu'il n'y a pas encore de prix. Il n'y a pas de miracle assez fort pour changer le monde. On se protège de la peur sans réaliser que c'est la seule chose qui peut nous aider à continuer. On frappe à toutes les portes, on détruit toutes les cloisons. On se cache derrière les idées que l'on ne comprend pas totalement. On se cache derrière la honte et on sait qu'on a fait une erreur. On sait qu'on ne peut pas rattraper ce qui est déjà loin. Il avait fait des erreurs aussi. Il avait abandonné sa famille parce qu'il savait qu'il ne la méritait pas. Parce que personne ne pouvait attendre de le voir changé. Parce que quoi qu'il arrive, il y aurait toujours une raison d'abandonner, un raison de faire une erreur, de s'abandonner face à la réalité des choses. Il entendait le même refrain. Il avait les mêmes craintes. Celle de la voir disparaître là où il ne pourrait la rattraper. Il l'entendait lui dire que tout était plus simple avant. Quand il n'était pas celui qui avait mal à cause d'elle. Quand il était encore assez fort pour se détacher de ce qu'elle représentait. Malheureusement, il n'avait plus la même force. Il n'avait plus le même don. Il était perdu dans l'idée que tout serait déjà loin lorsqu'il lèverait son regard. Il n'était pas un monstre, et pourtant il ne méritait toujours pas de fin heureuse. « I left. I looked right into her eyes and I just left. I can't blame anyone, not even you, because it was my choice and now I'm on my own and I can't fix it. I have to live with that and it's killing me. Everything is falling apart and I can't fix a damn thing. » Il ne pouvait pas la blâmer. Parce qu'elle ne réalisait pas encore qu'il était pire que ça. Qu'il était une autre sorte de monstre, une autre sorte de démon dont personne ne pouvait se débarrasser. Il était celui dont les peurs l'avait rendu différent. Il était celui qui avait été forgé par le destin. Écrasé par l'adversité. Elle parlait d'abandon, alors que c'était ce qu'il lui faisait vivre à chaque fois. Il partait, et c'était lui le responsable. Pas elle. Il ne comprenait pas comment est-ce qu'elle pouvait s'en vouloir à ce point. Et il a réalité que c'était pour ça qu'ils étaient foncièrement différents. Elle s'en voudrait toujours pour prendre les mauvaises décisions. Tandis que lui, il essaierait toujours d'oublier leur existence. « I want to be there. I want to be there for you and with you. You make me happy. You give me fucking jewellery and I feel good for five minutes. But then the guilt takes over and I can't fight it. I just don't know how to do it anymore. »

Il a regardé ailleurs. Si il en était capable, il l'aurait laissé. Si il en était capable, il aurait dû le faire. C'était le choix le plus logique. Celui qui la protégerait de tout. C'était le choix qui la protégerait de lui et de son influence néfaste. Parce qu'elle ne méritait pas ça. Elle ne méritait pas de dériver dans le flot d'idées qu'il ne pouvait toujours pas contrôler. Dans le monstre de glace et de sang qu'il avait fini par construire. Il s'est approché à nouveau d'elle, et il a essayé de trouver les bons mots. Il a essayé d'être ce qu'il ne pourra jamais être complètement pour elle. Il a essayé de la mériter alors qu'il savait très bien que c'était peine perdue. Il resterait le bourreau. Elle resterait la victime innocente de ses massacres. « Hey, look at me. » Il a plongé son regard dans le sien. Il ignorait comme il en était arrivé là. Il ignorait comment est-ce qu'il était possible de se retrouver dans cette situation. Dans la place de celui qui avait encore quelque chose à perdre. Quelque chose à protéger. « Your friend. She won't hate you forever. Nobody could hate you forever. You two are going to talk, and it's going to be fine again. » Il lui apportait de l'espoir, parce qu'au fond, personne ne pouvait la laisser tomber. Parce qu'elle était trop précieuse. Trop fragile. Parce qu'elle était celle qu'on ne laissait pas tomber. C'était celle qu'on protégeait contre tout. « For Calixte, well. She is a piece of work, that girl. It's not that she didn't want to know you. She didn't want to disappoint you. » Il savait ce quoi il parlait. Parce qu'il a déjà été dans une situation similaire. Il y a si longtemps qu'il avait l'impression que c'était une autre vie. Une autre époque. Un autre monde. « It always works that way with siblings. They are the closest people to you, and yet, you can never reach them. » Son regard s'est perdu dans le vide avant qu'il ne reprenne. « And damn it. I didn't want the youth or the innocence or whatever the hell you're talking about. » Il ne s'énervait pas. Pas contre elle. Il s'énervait contre tout ce que lui il représentait. L'injustice de sa punition à elle. « I wanted you. And the thing is, I'm not exactly a piece of cake. I don't even know why you aren't running as far away as possible from me, sometimes. » Sa voix s'est calmée.« Cause I never asked for something simple. I knew it the minute I let you go. So please, don't believe for a second I regret that. »
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Message Posté Dim 29 Déc - 0:00.
«she's pulling out her long sleeves »
to cover all the memories the scars leave




Occasionnellement, elle tombe. Elle tombe comme un ange qu'on nourrit au pétrole. Elle attend qu'on la recharge et elle s'en va. Occasionnellement elle tombe. Elle tombe et elle s'enfuit parce que c'est plus facile de courir que d'attendre que quelqu'un ne daigne la réparer.

***


Il se rapproche et elle comprend qu'elle est foutue. Elle comprend qu'elle est foutue à la minute où elle se met à compter pour lui. Elle comprend qu'ils ne sont que des fantômes qui cherchent un lieu à hanter le temps que la guerre se termine. Elle comprend qu'ils n'ont rien à faire ensemble et que ce qu'ils font est injuste dans beaucoup de domaines. Mais pas dans tous. Alors elle s'accroche aux domaines qui restent. A ceux qui peuvent les sauver. Il se rapproche et elle comprend qu'elle est foutue, qu'elle est peut-être déjà morte. Elle n'a aucun moyen de savoir ce qui est réel ou pas avec lui et ça la tue. Ca la tue de ne pas pouvoir déceler les mensonges quand elle les voit. Elle a gâché sa vie pour lui et elle n'a même pas la force de lui en vouloir pour ça.

« Hey, look at me. »

Elle le regarde, mais elle ne le voit pas vraiment, comme à chaque fois. Il lui cache trop de choses parce qu'il est terrifié, lui aussi. Il ne le dira jamais, mais il crève de peur. On lui a souvent dit que la peur était un bon sentiment, en fin de compte, parce que ça voulait dire qu'on avait encore quelque chose à perdre. Alors peut-être qu'elle devrait s'inquiéter de ne plus avoir peur. Peut-être qu'elle devrait s'inquiéter de ne rien ressentir lorsqu'il lui parle de Solomonia, lorsqu'il lui dit que ça s'arrangera. Ni angoisse, ni délivrance, ni rien d'autre. Elle n'est pas habitué à autant de vide, et ça la fait paniquer l'espace de quelques secondes, avant qu'elle ne se rende compte que c'était peut-être mieux ainsi. Peut-être qu'elle avait tellement souffert qu'elle ne pouvait plus ressentir la douleur. Peut-être qu'elle était immunisée contre ses propres regrets.

***


Parfois, l'alcool brûle son cerveau si fort qu'elle oublie qui elle est. Et parfois, elle s'en fout. Pour quelques heures, elle n'est plus la fille aux fantômes. La fille qui vit dans l'ombre de sa meilleure amie. La fille que sa sœur a préféré abandonner. La fille dont le copain est un tortionnaire. Parfois, c'est libérateur de ne pas être elle-même.

***


Elle l'écoute à peine lorsqu'il lui parle de sa famille. Elle remarque que son regard se perd dans le vide, mais elle ne lui demande rien, parce qu'elle sait qu'il ne lui dira rien. Quand on en vient à la famille, il se ferme et se tait, comme si c'était quelque chose qu'il s'interdisait de se rappeler. Quelque part, elle pouvait comprendre. Mais il renfermait tant de secrets qu'elle se demandait comment il faisait pour ne pas imploser. Puis elle se rendait compte qu'il y avait une autre raison pour laquelle il se taisait. Et c'était toujours la même. Peut-être qu'elle ne le méritait pas, ou qu'il ne le méritait pas, c'était un des deux, et elle ne savait jamais vraiment lequel, parce que pour elle ça n'avait aucun sens. Elle n'avait jamais compris le concept du mérite. Qui étaient-ils pour juger ?

***


Parfois, son regard est si sombre qu'elle a peur qu'il déteigne sur elle et elle se demande combien de temps il leur reste avant qu'ils ne se détruisent l'un et l'autre.

***


« And damn it. I didn't want the youth or the innocence or whatever the hell you're talking about. »

Elle entend le ton de sa voix monter et elle baisse les yeux. Mais cette fois, ce n'est pas parce qu'elle a peur. C'est parce qu'elle est incapable de lui fournir les réponses qu'il veut entendre. Il veut l'entendre dire que ça ira mieux, il veut l'entendre prononcer des mensonges parfaits. Ce soir, elle n'en a pas la force. Ce soir, elle a envie de sortir et de se perdre dans la foule. Elle a envie d'aller là où personne ne la regardera, là où personne ne saura ce qu'elle a fait. Elle a envie de s'évaporer dans la fumée et de ne plus jamais revenir. Sauf que c'est égoïste, et elle n'est pas censée être égoïste. Parfois, elle aimerait l'être, elle aimerait vraiment.

« I wanted you. And the thing is, I'm not exactly a piece of cake. I don't even know why you aren't running as far away as possible from me, sometimes. »

Elle plonge ses prunelles dans les siennes et elle essaye de le haïr. Elle le veut. Il la veut. Mais ce n'est jamais aussi simple, pas vrai ? C'est jamais aussi simple parce qu'il essaye de la protéger mais il n'a toujours pas compris qu'elle se foutait bien d'être protégée. Elle valsait sur un fil, elle jouait avec sa propre vie, elle n'attendait rien de lui. Rien du tout. Peut-être que c'était parce qu'elle savait qu'il n'était pas capable de lui donner quoi que ce soit. Il pensait toujours qu'il était un monstre, mais elle avait sa propre théorie sur le sujet. Elle le trouvait plus humain que les autres. Elle se foutait qu'il agisse comme un monstre. Ce qui l'intéressait, c'était les raisons pour lesquelles il agissait comme ça. C'était tout ce qu'il avait perdu, tout ce qui l'avait poussé à se protéger et à abandonner. Tout ce qui le rendait moins monstrueux que ceux qui mentaient au reste du monde. Bien entendu, il ne l'avait jamais entendu de cette oreille. Il était bien trop occupé à se haïr.

« Cause I never asked for something simple. I knew it the minute I let you go. So please, don't believe for a second I regret that. »

Elle ne le croit pas et elle lui en veut. Elle ne le croit pas parce qu'elle ne lui a toujours pas pardonné de l'avoir laissée seule alors qu'elle avait besoin de lui. Parce qu'elle ne s'est toujours pas pardonnée d'avoir fait la même chose. Elle ne le croit pas, parce que si c'est vrai, alors ça veut dire qu'elle est foutue. Elle s'approche de lui et elle l'embrasse comme si elle lui disait adieu. Elle garde son visage proche du sien. Elle le regarde, pendant quelques secondes. Elle essaye de retrouver ce qu'elle a perdu, mais elle en est incapable. Alors elle murmure.

« Fuck you. »

Elle le contourne. Elle s'éloigne. Elle fuit. Une partie d'elle regrette déjà. Mais le reste pense qu'elle a fait le bon choix. Le truc c'est que la morale ne compte plus vraiment, entre eux, ils ont tous les deux trop perdu pour croire qu'il existe une justice. Une rédemption. Des miracles.

***


Elle aimerait lui demander pourquoi il croit en Dieu, mais elle a peur d'être convaincue par la réponse.

***


Elle échange son pull contre une robe. Elle attache ses cheveux dans la glace, mais elle refuse de se regarder dans les yeux. Elle donnerait tout pour être quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui se fichait bien de ce qu'elle avait pu faire. Quelqu'un que les regrets n'avaient pas réduit en cendres. Quelqu'un de fort. Quelqu'un comme lui.

« Because you do regret it, don't you ? I'm not a fool. I know you want out but you just don't know how because you're afraid of what I'd do if you left.  »

Cette fois-ci, elle se retourne pour le regarder. Il pensait qu'elle était faible et il avait certainement raison. Mais plus ça allait, plus elle avait l'impression qu'il restait avec elle par pitié, par obligation. Elle s'attachait trop vite et trop fort pendant qu'il continuait d'essayer de s'enfuir. Alors elle lui faciliterait la tâche.

« You want me to run ? Fine, I'll run, but don't you come after me this time. »

C'était le plan dès le départ, de lui échapper. Elle ne savait plus comment elle en était arrivée à coucher avec l'ennemi. Peut-être que Solomonia avait raison, peut-être qu'elle faisait n'importe quoi, peut-être qu'elle ne mesurait pas assez les conséquences de ses actes. Mais ça lui avait déchiré le cœur de prononcer ces mots.

« I'm done. »

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Message Posté Dim 29 Déc - 1:06.

And be a simple kind of man, oh, be something you love and understand.


« Fuck you. » Il n'était pas celui qui se retrouvait dans cette position. Il n'était pas celui qui avait peur de perdre. Il était celui qui tournait les talons et qui continuait à marcher sans se retourner. C'était ça, sa véritable nature, et quoi qu'il arrive, personne ne pouvait le changer. Il se perdait dans tous les mots qu'il ne serait jamais capable de dire, et tous ceux qu'elle avait besoin d'entendre. S'il le pouvait, il dirait tous les bons mots. S'il le pouvait, il deviendrait quelqu'un d'autre. Mais le destin avait d'autres plans. Mais la vie n'était pas comme il l'avait imaginé au départ. Il avait prévu une toute autre solution, une toute autre histoire. Il avait prévu de créer une personne qui serait capable d'abandonner par force, et non par crainte. Il avait prévu de construire un héros, et de retrouver son chemin derrière toutes les années qu'il a passé à devenir quelqu'un qu'il ne pouvait jamais être. S'il le pouvait, il retournerait dans le passé pour se prévenir de tout ce qui allait se passer. Pour préparer tout à l'avance. Pour ne jamais s'attacher à qui que ce soit, parce que c'était ça, qui l'avait détruit. Parce que c'était ça qui le détruisait à chaque fois. Il vivait dans la solitude parce que personne ne pouvait comprendre. Parce qu'après tout le temps passé à se perdre, peut-être qu'il était temps qu'il retrouve un chemin qui serait digne de la rédemption qu'il attendrait un jour. Il n'était pas un visage perdu dans la foule. Il était Dorian, l'homme qui ne savait pas trouver les bons mots. L'homme qui ne savait pas sceller les bonnes promesses. Il aurait aimé savoir à l'avance jusqu'à quel point est-ce qu'il allait perdre. Jusqu'à quel point est-ce qu'il allait encore la détruire. Et il aurait aimé savoir comment est-ce qu'il parviendrait à la sauver, parce que c'était la seule chose qui comptait. La seule chose qui avait encore une valeur à ses yeux aujourd'hui. Il n'était pas un monstre, pas totalement. Parce qu'aucun être humain ne peut vivre sans ceux qui l'entourent. Il a beau essayer, il finit toujours par se perdre dans tout ce qu'il ne pourra jamais avoir. Dans tout ce qu'il ne pourra jamais comprendre. « Because you do regret it, don't you ? I'm not a fool. I know you want out but you just don't know how because you're afraid of what I'd do if you left. » Il la regardait avant de fuir son regard. Avant d'imaginer toutes les façons possibles qui auraient pu empêcher d'arriver à cette situation. Il était dos au mur. Il n'avait plus rien à faire à part espérer prendre la bonne décision. Et ça le tuait de voir jusqu'à quel point est-ce qu'il pouvait être devenu faible. À cause de sa propre âme. À cause de son propre cœur. À cause de toutes les choses qu'il n'a jamais été capable d'inventer. « You want me to run ? Fine, I'll run, but don't you come after me this time. » C'était la bataille final. L'abandon pour tout ce qui comptait. Pour tout ce qui aurait pu avoir une valeur. « I'm done. »

Et il savait qu'il ne pouvait plus la laisser partir. Il ne pouvait plus la laisser s'en aller. Il devait la rattraper et il devait lui rappeler pourquoi est-ce qu'ils se battaient encore. Il devait lui rappeler qui elle était. La fille qui faisait trop de mauvais choix. Qui essayait de sauver ceux qui étaient déjà en perdition. Ceux qui ne méritaient pas d'être sauvés. Il a attrapé doucement son bras. « Son of a bitch. Damn it, fuck this. Listen Snow, I am not good with words. I don't do this kind of heartfelt crappy talk, because I'm not good with that. Because most of the time I hurt you more than I succeed into helping you. I don't want out. I don't stay with you out of pity. And I don't want you to run. I want you to stay cause the very fucking idea of loosing you is literaly killing me. I just meant that I don't know what you aren't running away cause let's face it, I am the worst man you could ever wish for. You lost everything because of me. You lost your best friend, and believe me, I wish I could fucking change all of it. I wish I could fucking change completely but I can't. And the truth is not I'm fucking afraid of you, not talking to me because I love you. » C'était ça. Les trois mots qu'il a toujours été incapable de prononcer depuis qu'il était entré à Azkaban. C'était ça. Cette simple petite phrase qui lui montrait à quel point il était vulnérable. À quel point il était égoïste. Parce que c'était tout ce qu'il était. Parce qu'elle avait beau essayer de modifier la donne, elle avait beau essayer de le présenter comme celui qui ne l'aidait pas à tomber, c'était ça la vérité. Et c'était la seule chose qu'il pouvait se permettre de réaliser. Parce que même s'il ne changerait jamais totalement, il savait qu'il avait besoin d'elle pour maintenir la tête hors de l'eau. Pour s'en sortir dans tout ce qui le faisait déjà tomber trop loin et trop fort. Il n'était rien d'autre qu'un homme perdu dans l'adversité de toutes les choses qui se sont retrouvées face à lui, sans qu'il ne soit capable de faire quoi que ce soit. Sans qu'il ne puisse devenir celui qu'elle attendait. « I know I don't say it enough, and I know that I won't ever say it enough. Cause that's what I do. I keep things to myself. Like the fact that I think that you're everything I could ever wish for. Like the fact that you're probably the only one here who deserves everything. Like the fact that I would do pretty much fucking anything for you. So please. Talk to me. Punch me, hell, do anything you want cause I want to help you, and I fucking don't know how. » Il était démuni, et il attendait un signe. Il était démuni, parce qu'il était incapable de la sauver si elle ne lui en donnait pas la permission. Si elle ne lui donnait pas les clés du paradis. Et si elle le laissait pourrir en enfer.
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Message Posté Mer 1 Jan - 15:30.
« it's a cold and it's a broken hallelujah »
love is not a victory march




C'est l'histoire d'un ange qui tombe d'un immeuble de 50 étages et qui se répète, au fur et à mesure de sa chute, que jusqu'ici, tout va bien. Mais l'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage.

***


« Son of a bitch. Damn it, fuck this.  »

Il a attrapé son bras. Elle ne s'est pas quand c'est arrivé. Elle ne sait pas exactement quand leurs regards se sont transformés en charge électrique. Et elle ne sait pas à partir de quand ils se sont laissés gagner par ce besoin pressant de se frôler, parce qu'ils avaient trop peur de ce que le contact réel, le contact entier, pourrait leur faire. Elle ne sait pas à partir de quand il a décidé de devenir indispensable. Elle ne sait pas pourquoi le simple fait qu'il pose sa main sur elle la fait rester alors qu'elle était décidée à partir. Elle le regarde, et elle se dit que de toutes les choses qu'elle ne comprend pas, il est la plus compliquée.

I don't want out. I don't stay with you out of pity. And I don't want you to run. I want you to stay cause the very fucking idea of loosing you is literaly killing me.

Elle fronce les sourcils quand elle entend tout ce que révèle son silence. Elle n'est pas habituée à ce qu'il lui dise ce genre de choses, mais ça n'en semble pas moins réel, vrai, ancré profondément dans ce mélange de cendres et de poussière qu'ils appellent sable parce que personne ne veut savoir véritablement combien il est détruit. Et parfois, les illusions sont suffisantes pour sauver d'un naufrage inéluctable. Parfois, il suffit de ne pas regarder en bas pour surmonter le vertige de l'existence. Alors elle l'écoute, et elle se dit que c'est pareil pour elle. Elle se dit qu'elle ne pourrait pas vivre sans lui. Pendant un moment, ça lui fait peur. Si elle devait être honnête, elle dirait que ça lui faisait tout le temps peur.

I'm the worst man you could ever wish for.

Elle baisse les yeux. D'accord, il n'est peut-être pas l'homme dont toutes les filles rêvent. Il n'a pas vraiment la carrure d'un héros et encore moins d'un prince charmant. Il jure. Il est extrémiste. Il ne pèse pas ses mots. Il boit. Il est violent. Mais peut-être qu'elle est la seule à le voir, vraiment. Peut-être qu'elle est le seul à savoir qu'avant, il était un héros. Que tous ceux qu'il a aimé ont fini par le laisser tomber, mais que s'il n'aimait pas ceux qui le quittaient, encore et encore, il n'aurait presque personne à aimer. Qu'il était tombé et qu'il avait choisi de se protéger. Qu'en le faisant, il était devenu une tragédie. Peut-être que c'était mieux comme ça. Peut-être que c'était mieux de commencer complètement brisé afin de pouvoir se réparer au lieu de faire les choses à l'envers.

You lost everything because of me. You lost your best friend, and believe me, I wish I could fucking change all of it. I wish I could fucking change completely but I can't.

Ca la tue d'entendre qu'il aimerait changer mais qu'il est condamné à rester la même personne. Parce qu'elle sait qu'il s'est perdu en cours de route. Et elle sait aussi qu'il essaie de l'empêcher de faire la même erreur. Il essaye de la sauver, avec ses mots maladroits, sa violence et le peu d'espoir qu'il lui reste. Elle ne peut pas lui prendre ça. Elle n'a pas le droit de lui faire ça.

I love you

Ses lèvres s'entrouvrent. Elle est surprise. Il ne le lui a jamais dit avant, parce qu'il n'en avait pas vraiment besoin. Parce qu'elle le savait, ou du moins, elle supposait. Elle continue de le dévisager, elle continue de l'écouter. Elle sait que c'est difficile pour lui. Elle sait que derrière son regard fier, son dos, droit, sa tête, haute, il a peur. Elle a peur aussi. Elle est juste moins douée pour le cacher. Et le problème, c'est qu'elle l'aime aussi. Probablement trop, parce que c'est ce qu'elle fait. Elle donne tout aux autres, parce qu'elle se déteste trop. Elle essaye de se racheter de cette façon, de devenir quelqu'un de plus supportable. Et leur relation a toujours été faite d'adieux qu'ils se disaient parce qu'ils savaient qu'un jour ça viendrait. C'était dommage, parce qu'à part ça, ils étaient parfaits. Elle en était persuadée. S'ils arrêtaient de fuir, ils pourraient être invincibles.

Like the fact that I think that you're everything I could ever wish for. Like the fact that you're probably the only one here who deserves everything.

C'est tout ce qu'elle veut l'entendre dire depuis si longtemps qu'elle se sent presque libérée. Pendant un instant, elle arrive à respirer correctement, sans le poids qui enserre sa cage thoracique. Elle oublie tout ce qui semble la tuer. Elle oublie tout ce qui la dévore, tout ce qui la perd dans des couloirs trop sombres. Elle oublie les fantômes, elle oublie la peur. Elle respire et elle vit, tout simplement. Pendant un instant, c'est moins fatiguant.

Like the fact that I would do pretty much fucking anything for you.

Anything but stay, right? C'était pas un secret. Dehors, la guerre éclaboussait le monde de honte et de colère. Ici, ils étaient en paix. Sauf qu'il était le prédateur, et qu'elle était sa proie. Et un jour, ils devraient reprendre les rôles qu'ils avaient essayé d'ignorer, parce qu'un jour, ils n'auraient pas le choix. Elle ne lui en veut pas. C'est elle qui l'a mis dans cette position, après tout.

« So please. Talk to me. Punch me, hell, do anything you want cause I want to help you, and I fucking don't know how.  »

Elle ne lui parle pas. Elle ne le frappe pas. Elle  franchit le précipice qui les sépare et elle l'embrasse. Elle pose ses mains sur ses joues, pour le sentir, pour s'assurer qu'il est réel, qu'il est bien là. Parfois, elle ne sait plus exactement s'ils existent ou s'ils sont perdus dans le labyrinthe de son esprit. Elle fait durer le moment, parce qu'elle n'a pas envie que ça s'arrête. Elle n'a pas envie de lui parler, pas pour l'instant. Elle n'a pas envie d'affronter la réalité, celle qui la cloue au sol. Elle a juste envie de lui, envie de goûter un peu plus longtemps que d'habitude à sa respiration, envie de le sentir contre elle, de lui prendre un peu de sa chaleur, avant de s'arrêter.

***


Parfois, quand il l'embrasse, son cœur bat un peu trop vite, un peu trop fort, mais elle ne le lui dit pas. Elle essaye toujours d'être la fille qui est au dessus de ça.

***


Elle rompt le baiser, et, quelque part, c'est comme un désenchantement. Comme un retour trop brusque à la réalité. Mais elle n'y prête pas attention. Elle se contente de le regarder, avec ses yeux qui brillaient toujours trop, et son sourire qui était un peu trop espiègle. Elle passe ses bras autour de son cou.

« So, you love me, huh ? Touching. »

Elle ne se moque pas de lui. Du moins, pas méchamment. Elle sourit et elle le défie du regard. Elle va mieux, du moins, pour l'instant. Elle sait combien ces instants sont précieux, et elle veut en profiter. Elle sait qu'il est le seul à être capable de lui faire cet effet. La tirer du plus profond des abysses pour lui faire entrevoir la lumière. C'est pour ça qu'elle l'aime. C'est pour ça qu'elle le veut, tel qu'il est. Elle fronce les sourcils.

« Actually, could you say it one more time so that I record it on my phone and set it as a ringtone ? »

Elle laisse un éclat de rire s'échapper de sa gorge et elle l'embrasse à nouveau. Mais plus furtivement, cette fois. Non pas qu'elle ne veuille pas s'éterniser, ça, elle le veut, mais elle sait que tout est trop fragile et elle veut surtout l'empêcher de parler.

« I love you too, idiot boyfriend. »

Elle baisse les yeux, un instant. Elle lui doit des excuses. Le truc, c'est qu'il est plus vieux qu'elle, et elle continue à se dire qu'il a déjà vécu tout ça. Alors elle veut que ça soit différent, elle veut que ça soit spécial. Elle ne veut pas qu'il l'oublie, elle veut qu'il se souvienne d'elle. Elle veut être un souvenir à part entière. Elle a peur de l'ennuyer. Elle a peur de ne pas être suffisante. Mais c'est encore quelque chose qu'elle ne lui dira pas, justement parce qu'elle doit être différente. Elle doit être cette fille qu'il a aimé, un jour, et qui le hantera encore, si jamais ils se séparent. Elle doit être cette fille pour qui il a essayé de changer alors qu'elle ne le lui avait jamais demandé.

« I'm sorry. For everything. »

Elle le regarde dans les yeux, à présent. Elle sourit toujours, mais plus faiblement, plus fragilement. Elle est plus fragile, et tout devient plus sérieux.

« I don't want to punch you. I like your face too much. »

Elle continue de sourire. Elle se dit qu'elle lui doit des explications. Elle veut qu'il arrête de s'inquiéter pour elle, même s'il n'arrêtera jamais vraiment.

« I can't talk to you. It's just... I'm too much of a mess. I wouldn't know where to begin. »

Quand elle repensait à tout ce qu'elle avait fait, et ça lui arrivait souvent ces derniers temps, elle avait du mal à dresser la liste de tout ce dont elle n'était pas fière. Parce que chaque jour avait sa nouvelle liste et, au fur et à mesure, elle avait perdu le compte. C'était peut-être plus facile d'ignorer, mais tout finissait toujours par lui revenir d'un seul coup. C'était dans ces moments-là qu'elle fuyait.

« But if you really want to help me, then... »

Elle a expiré, lentement, parce qu'elle savait que c'était peut-être la seule chose qu'il ne pouvait pas faire.

« I want you to take me away from here. Get me a portkey to London, come with or don't but I need to get away from this place, I need to breathe. I can't stay here any longer, it's too hard. I have to see something else, I have to put some order into this chaos. »

Il fallait qu'elle parte. Peut-être que c'était lâche. Peut-être que c'était irresponsable. Mais elle avait besoin de changer d'air. Elle avait besoin de voir autre chose. Elle avait besoin de clarifier tout ce qui était flou et tout ce qui la torturait. Elle avait besoin de voir sa sœur et de s'expliquer avec elle. Peu importait la tournure que prendraient les choses. Sauf que rien n'était plus simple. Se rendre à Londres était pratiquement impossible. Et ça mettrait beaucoup trop de personnes en danger pour qu'ils essayent. Alors elle lui adressa un dernier sourire. Elle l'embrassa sur la joue. Elle le contourna pour aller s'allumer une cigarette. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes.

« You're wrong, by the way. »

Elle tira sur sa cigarette. Elle regarda la fumée se dessiner. Il avait tort, parce qu'il n'était pas aussi mauvais qu'il le pensait. Parce qu'elle aurait aimé qu'il la croit quand elle le lui dirait. Alors elle tourna la tête pour le regarder dans les yeux.

«You're not the worst man I could ever wish for. I mean, you do come with your fair share of bagages, bad words, attitude, and crap. You do things I can't condone and yeah, sometimes it's hard to watch you when you come back from work because you have that look on your face, like you're empty. And sometimes, you smell.  Like, really. »

Elle lui adressa un sourire. Elle avait un panel de sourires assez impressionnants, et ils voulaient tous dire quelque chose de différents. Pour ceux qui ne la connaissaient pas, bien entendu, ils étaient tous plus insignifiants les uns que les autres. Mais peut-être qu'il saurait que celui-là, c'était celui qui voulait dire qu'elle avait de l'espoir. Pas beaucoup, mais assez pour s'en sortir.

« But I feel safe with you. »

Il n'y avait qu'avec lui qu'elle se sentait à l'abri de tout ce qui pouvait l'attaquer. Et c'était pas seulement à cause du fait qu'il était le seul à pouvoir repousser les fantômes qui la hantaient. C'était parce qu'il lui procurait ce sentiment avec tout le reste. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle se sentait forte. Elle le regarda quelques instants, parce qu'elle savait qu'il y avait de grandes chances pour qu'il ne la croit pas. Il était le genre de type qui s'enfermait dans ses raisonnements en oubliant des variables. Il l'oubliait, elle, et tout ce qu'elle pouvait ressentir.  Elle ne se trompait pas.

« You shouldn't feel bad about yourself. You're a good man, Dorian. You didn't destroy anything, I did. I screwed up and it wasn't because of you. I was just me, my doing, not yours. Sometimes, I think about all the things I've done so far, you know ? Wonder about them, what I was thinking. And, well, I think the only thing I've done right is meeting you.  »

Parfois, elle avait l'impression de pouvoir se perdre dans la foule. Elle avait l'impression d'être complètement seule alors qu'elle était entourée de dizaines de personnes. Puis elle l'avait rencontré. Et il avait rendu la chute plus agréable. Sa langue claqua contre son palais et elle soupira. Parce qu'elle savait déjà ce qu'il pensait. Elle le connaissait plus que ce qu'il croyait. Elle se surprit à hausser le ton.

« Stop it. Don't think that you're bad for me. Don't think that you're destroying me or whatever it is you think about when you lay in bed at night. Think of me. You have me. I chose you. I know who you are, I know what you do, and I still chose you, it has to mean something, right ?  You deserve this. You really do. Maybe it won't last forever, but for now, you're with me, and one day, you'll make peace with that. »

Elle en avait marre de le voir s'enfuir. Elle en avait marre de le voir se perdre en pensant qu'il ne méritait rien. Elle n'avait jamais compris le concept du mérite et elle n'avait pas envie de le faire. Elle préférait sa vision des choses à elle. Se foutre de ce qu'ils méritaient, de ce qui était juste ou injuste, et exister comme ils le voulaient. Elle avait oublié la rédemption et la pénitence. Le pardon n'existait pas pour eux, de toute façon.

« And I know you don't really believe in loving people, because loving people means having to say goodbye, right ? And you've done that so many times.  »

Elle pensait à sa famille. A tout ce qu'il avait perdu. Elle n'avait pas envie de faire partie des choses qu'il perdrait. Alors elle lui adressa un dernier regard.

« But sometimes you don't have to say goodbye. You can run away together instead.  »


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Message Posté Sam 4 Jan - 23:43.

And of all the harm that ever I've done, alas it was to none but me.


We do not choose love, it claims each man as it wills. And it grips, until there is nothing left.


« And I know you don't really believe in loving people, because loving people means having to say goodbye, right ? And you've done that so many times. » Dire adieu. Abandonner. Choisir de laisser tout disparaître dans la nuit alors que l'on pense pouvoir tout sauver. Choisir de laisser la noirceur de votre âme consumer tout ce qui aurait pu vous sauver la vie. C'était la tragédie que l'on n'arrivait jamais à empêcher, celle qui continuait à le torturer jour après jour. Celle qui lui montrait qu'une fois dans l'obscurité, il ne restait rien à part des souvenirs, rien à part des chimères dont on ne peut se débarrasser. Il n'était pas l'homme qu'elle attendait, et parfois il repensait à la personne qu'il avait été. Il repensait au Gryffondor, fier et impétueux. Il repensait à son courage et à sa force. Il repensait à son dévouement, à son envie de protéger tous ceux à qui il tenait. Il n'aurait jamais pu imaginer finir ici. Il n'aurait jamais pu imaginer qu'il finirait par se retrouver seul. Sans avoir qui que ce soit à protéger. Sans avoir rien, à part le bruit d'une porte qui claque. Le bruit d'un verre qui se brise sur le sol. Et le son des hurlements qui se répétaient toujours dans son esprit. Chaque soir, quand il s'endormait, il pensait à toutes les choses qu'il aurait pu faire différemment. À toutes les choses que le destin avait fini par lui enlever. Il n'a jamais été celui qui prenait la fuite et pourtant aujourd'hui, il était le parfait gagnant au jeu que l'on ne pouvait que perdre. Au jeu qui nous poussait à détruire ce qui avait de la valeur, ce qui avait encore un sens. Il n'avait plus d'espoir, ou de grand rêve, comme auparavant. Il n'avait plus de frère à protéger ou de famille à sauver. Il n'avait plus de secrets à garder. Il n'avait que le poids de tous ceux qui ont fini par le détruire. Il n'avait que la force de tout ce qu'il a laissé disparaître dans une bourrasque de vent. Parfois, quand il s'endormait, il se disait qu'il y avait peut-être une autre solution. Parfois, quand il s'endormait, il imaginait d'autres chimères que celles qui le hantaient, avant de réaliser que rien ne pourrait changer. Rien n'était éternel, et tout était bien trop cruellement éphémère. Bien trop cruellement vide, et dénué de sens. Tout n'était qu'une éternelle boucle du temps dont il ne parvenait jamais à se défaire, parce qu'il n'avait pas assez à dire, pas assez à faire. Il n'avait plus assez de mots à prononcer, plus assez de promesses à faire. Il répétait les mêmes erreurs, comme s'il était coincé dans un cycle infernal. Il se dévouait un peu trop. Il l'aimait un peu trop. Même si elle ne le saurait jamais. Même si elle penserait éternellement qu'elle n'était qu'une distraction pour lui. Même s'ils vieilliraient en pensant à toutes les choses qu'ils ne se sont jamais dit. C'était ça, leur tragédie à eux. Celle dont ils ne pouvaient se défaire.

« But sometimes you don't have to say goodbye. You can run away together instead. » Sauf qu'il continuerait à dire adieu. Sauf qu'il continuerait de la voir lui glisser entre les doigts. Il continuait à l'abandonner et il continuait à la voir disparaître dans la pénombre. Elle était un peu trop fragile, et il était un peu trop brute. Ils étaient un peu trop différents et c'était ça qui les sauvait peut-être. C'était ça qui les protégeait de la solitude d'une guerre trop cruelle. Il était devenu ce qu'il était à cause de la prison. Il avait oublié son cœur dans une boîte qu'il ne parviendrait peut-être jamais à retrouver. Et pourtant, il continuait de battre aussi fort qu'auparavant. Il continuait de battre avec un peu trop de force. Il a souri, et c'était étonnant. Parce que ses sourires étaient rares. Parce qu'ils se comptaient sur le doigt d'une main. Parce que personne ne les voyait, à part elle. Il a déposé une main sur sa joue. « Ah, Snow. You're the only woman I know who could actually say I'm a good man. » C'était peut-être un sourire brisé. Parce qu'au fond, c'était la réalité de tout ce qu'il ne pourrait jamais avoir. La réalité de tout ce qui lui échappait encore, tout ce dont il n'avait pas le contrôle, tout ce à quoi il ne pourrait jamais avoir droit. « Even if it's not true, I'm amazed by your ability to see good in everyone. » Il ne comprenait pas comment est-ce qu'elle pouvait rester ici, à se battre. Alors qu'il y avait tellement d'autres batailles, avec un prix à gagner beaucoup plus grand ailleurs. « I'm not good with that talking shit. I'm not good with all of this. But I'm somehow trying. » Il essayait pour elle. Il essayait, même s'il savait que c'était une cause perdue. « It doesn't mean that I'm actually going to say that to your phone. I have some dignity left. » Il a retiré sa main, pour aller chercher deux bières dans son frigo. « And I can't believe I'm saying that, but I'm taking you to fucking London. » Il est revenu, puis il lui en a tendu une. « One day I'll take you to my home. My real home country. » Il a ouverte la sienne, et il a pris une gorgée. « Ireland. That's where I got the accent. » Il ne parlait pas souvent de lui. Il restait enfermé dans ses secrets, dans ses mystères. Il restait enfermé dans toutes les choses qu'elle ne pourrait jamais savoir sur lui, même les plus simples. Et petit à petit, elle cassait les murs. Elle détruisait les barricades. « Sometimes I.. I wish I wasn't like that. I wish I would be that guy you're dreaming of. And the thing is, I'll probably never will be. That's the tragedy of us, right ? » Il ne savait pas comment avouer ce qu'il craignait. Il ne savait pas comment l'empêcher de partir. Il ne savait pas comment la retenir. « But then I remind myself that you... You helped me, to become a better person. There's no way I could ever thank you for that. » Et c'est comme ça qu'ils tombaient, à deux. Parce que c'était aussi comme ça qu'ils se battaient. Ensemble. « So I'll come with you to London. And I'll help you find whatever you're looking for. »
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Message Posté Dim 2 Fév - 21:22.
« there's a hole in my soul »
can you fill it can you fill it ?




Peut-être que si on garde les secrets trop longtemps, ils finissent par devenir une partie de nous. On oublie qu'ils sont secrets, on oublie qu'on n'a pas le droit de les répéter, on oublie qu'on a un jour promis qu'on les garderait tus à jamais. Peut-être que c'est parce qu'ils deviennent trop lourds à porter, au fil du temps. Peut-être que c'est parce qu'on n'a jamais été quelqu'un de confiance, de toute façon. Peut-être que c'est parce qu'on a enfin trouvé la personne capable de les accepter.

***

Il a déposé une main sur sa joue et elle a pensé à toutes les choses qu'ils ne s'étaient jamais dites et qu'ils ne se diraient probablement jamais. Elle a pensé à tous les secrets qui hantaient leurs regards respectifs. Elle a trouvé ça injuste, qu'il lui cache autant de choses. Tout comme elle trouvait secrètement injuste le fait qu'il ait eu une vie avant elle et qu'elle ne pourrait jamais rivaliser avec ce qu'il avait vécu, il y a bien longtemps. Elle ne serait jamais rien d'autre que celle qui lui avait permis de s'en rapprocher, juste un peu. Celle qu'il détesterait pour ça. Parce qu'il avait fait un choix et, au fond, elle l'avait invité à trahir tout ce qu'il était devenu. Mais il souriait, alors peut-être que ça voulait dire que ça irait. « Ah, Snow. You're the only woman I know who could actually say I'm a good man. » Elle a baissé les yeux. Elle ne s'était jamais vraiment connue jalouse, mais avec lui, c'était différent. Le fait que personne ne connaisse réellement la nature de leur relation, le fait qu'ils doivent se cacher et faire semblant, parfois, la rendait suspicieuse. L'entendre évoquer toutes les femmes qu'il connaissait attisait le doute qui contaminait peu à peu son esprit. Elle s'est trouvée ridicule, mais ça n'a pas chassé le doute, bien au contraire.  « Even if it's not true, I'm amazed by your ability to see good in everyone. » Elle a relevé les yeux, comme pour chercher à découvrir la vérité qu'il lui cachait. Comme pour déceler les mensonges et les illusions. Mais c'était exactement ça, le problème. Elle ne voyait que le bon. Elle ne se doutait jamais de ce qui se cachait derrière les façades qu'on lui présentait. Elle partait du principe qu'il n'y avait rien d'autre que ce qu'on lui montrait. Mais elle se trompait, encore et encore. Elle n'apprenait jamais de ses erreurs, parce que ça serait trop cruel de voir tout le mal qu'on pourrait lui faire derrière un sourire.   « I'm not good with that talking shit. I'm not good with all of this. But I'm somehow trying. »

***


Parfois, quand on court depuis trop longtemps, on oublie comment s'arrêter. C'était à ça qu'il lui faisait penser, parfois. A quelqu'un qui avait tellement fuit que la seule façon de respirer qu'il connaissait, c'était en étant à bout de souffle.

***


Elle a souri à son tour. Il essayait et c'était pour ça qu'elle l'aimait, parce que quelque part, il avait arrêté d'abandonner. Mais il n'avait pas arrêté de fuir. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Tout le monde fuit, après tout. Personne n'est assez courageux pour assister  à sa propre déchéance. « It doesn't mean that I'm actually going to say that to your phone. I have some dignity left. » Elle a éclaté de rire en secouant la tête d'un air désapprobateur pendant qu'il partait chercher à boire. Elle a tiré sur sa cigarette en espérant qu'elle expirerait la peur. Elle le regardait agir comme si tout allait bien, et elle ne pouvait pas s'empêcher de repenser à la première fois qu'ils s'étaient vus. A la fois où il l'avait laissée partir. Il ne lui avait jamais dit pourquoi il l'avait épargnée et elle n'avait jamais posé la question. Elle avait trop peur de ce qu'il lui répondrait. Mais elle avait aussi peur de ne pas savoir. Elle poussa un soupir agacé par les secrets. « And I can't believe I'm saying that, but I'm taking you to fucking London. » Il est revenu et elle a souri, étonnée. Elle se demandait s'il y avait une différence entre le soulagement et la lâcheté. Elle était soulagée. C'était comme si on lui retirait le poids qui compressait sa poitrine depuis trop longtemps. Comme si on la libérait de quelque chose qui empoisonnait son air. Comme si elle avait le droit d'espérer et de ne pas avoir peur de le faire. Elle a pris la bière qu'il lui tendait en fronçant les sourcils. Elle n'était pas ouverte. Dorian ne faisait pas partie des hommes qui pensent que la galanterie est une vertu.  « One day I'll take you to my home. My real home country. » Elle a froncé les sourcils. Elle avait toujours cru qu'il était anglais. Elle tenta de dissimuler son sourire lorsqu'elle se rendit compte qu'il parlait de l'avenir. Elle ne l'avait jamais vraiment entendu parler d'un futur commun auparavant, comme s'ils étaient coincés dans le présent.  « Ireland. That's where I got the accent. » Elle a ouvert la bouche, surprise. Elle n'était jamais allée en Irlande. Elle n'était jamais vraiment allée nulle part. Elle se sentait ridicule comparé à tout ce qu'il avait pu vivre. Ridicule et faible. « Sometimes I.. I wish I wasn't like that. I wish I would be that guy you're dreaming of. And the thing is, I'll probably never will be. That's the tragedy of us, right ? » Elle lui a souri, pour le réconforter. Elle n'attendait rien, c'était ça le problème. Elle n'avait jamais rien attendu de lui, ni de quiconque. Elle se contentait de ce qu'on lui donnait, et ça avait toujours semblé suffisant, même si le contrat n'était jamais vraiment équilibré. Elle donnait toujours plus que ce qu'elle recevait. « But then I remind myself that you... You helped me, to become a better person. There's no way I could ever thank you for that. » Elle a baissé les yeux. Elle fuyait à son tour, comme si elle n'acceptait pas vraiment la responsabilité. Comme si, tout à coup, ça devenait trop sérieux. Comme si elle n'avait plus le droit de partir, plus le droit de mal faire. Sans le savoir, il lui en demandait déjà trop.  « So I'll come with you to London. And I'll help you find whatever you're looking for. » Mais peut-être qu'au fond, il l'aidait aussi. Peut-être que c'était comme ça qu'ils s'en sortiraient, en restant ensemble même lorsque l'un d'entre eux tombait un peu trop bas. Elle s'est avancée vers lui pour l'embrasser et le prendre dans ses bras. «Thank you. You're the best !  » Elle était heureuse. Mais comme trop souvent, ces derniers temps, ce n'était pas un sentiment complet. Il était toujours accompagné d'une terrible détresse qu'elle essayait de fuir tout comme il fuyait son passé. Elle s'est détachée de lui et l'a regardé en fronçant les sourcils. «What ? What did you just say ? I'm sorry, I didn't hear, could you repeat? Oh, you want to open my beer because I don't have the hands of a bear ? Well, that's something only the man I'm dreaming of can do but yeah, sure, give it a try.  » Elle lui a adressé un sourire complice. Elle a laissé sa bière dans sa main pendant qu'elle finissait sa cigarette, songeuse. Elle pensait à tout ce que le temps pourrait changer chez eux. Tout ce qui pourrait mal tourner entre temps. Ca la terrifia un instant. Elle fit tout pour le cacher. «Ireland... I've never been there. I've barely been anywhere.   » A part Beauxbâtons. Et Poudlard, qui soulevait toujours la même question. Pourquoi est-ce qu'il l'avait laissée partir ? Peut-être qu'elle trouverait un jour le courage de lui poser cette question. En attendant, elle lui en posa une autre qui la dérangeait tout autant.  «So...Out of curiosity... How many woman do you know, exactly ?   »


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Message Posté Mer 5 Fév - 23:08.
One day baby, we'll be old. Oh baby, we'll be old, and think of all the stories that we could have told.


La fierté, c'est la pire des saloperies. On s'attend toujours à y échapper, on s'attend toujours à quelque chose d'autres jusqu'au moment où l'on apprend qu'il n'y aura plus rien à part du vent. On s'attend à l'éternité, alors qu'il ne nous reste que les abysses. On s'attend au vide, et on découvre la colère. On découvre tous ces sentiments qui nous paraissaient étrangers et qui deviennent communs. Il n'a jamais su comment s'en sortir, comment se protéger de la douleur. Il a passé toute son existence à se battre pour quelque chose qui n'était plus là. À se battre comme un monde qui lui avait tout refusé. Il avait passé son existence à chasser les démons sans savoir qu'ils se trouvaient tous à l'intérieur de lui. Il avait entreprit une quête où personne ne pourrait le suivre. Le temps passait sans qu'il ne puisse guérir aucune blessure. Le temps passait sans que la plus douce des mélodies ne puisse alléger les cœurs. On se torturait avec tout ce qui n'était pas là, avec tout ce qui était peut-être parti depuis un peu trop longtemps, et il faisait partie de ces âmes torturées, condamnées au bûcher. Il n'était pas le héros. Il n'était pas celui qui arrangerait les choses. Il allait toujours tout détruire, parce qu'on lui avait appris que c'était la seule manière d'avancer, peu importe les promesses et les excuses. Peu importe les fausses notes. Il avançait dans le noir et dans les abysses comme un monstre qui se cache dans l'ombre parce que c'est la seule manière de se protéger de lui même. Il n'était rien de plus que les autres. Au mieux, il était un prisonnier en sursis. Un tueur qui ne s'arrêterait jamais de détruire. Le temps était contre lui, et il essayait encore de l'utiliser comme une arme. Mais il n'était pas assez fort pour ça. Il ne le serait peut-être jamais. Les cauchemars se multipliaient et personne ne savait comme les arrêter. Voilà une malédiction dont on ne peut se défaire. Des mots qui pèsent toujours aussi lourds, peu importe l'époque. Il était déjà condamné par son propre avenir, et par son propre passé. C'était ça, la vérité.

Elle l'a pris dans ses bras avant de l'embrasser. «Thank you. You're the best ! » Il n'était pas le maître des sentiments. Il n'était pas capable de justifier ses actions, ou de faire de belles promesses. Il n'était pas capable de changer les choses ou de les réparer. Tout ce qu'il faisait, c'était les briser, encore et encore, comme si c'était la seule et unique manière qu'il avait de prouver qu'il avait raison. « What ? What did you just say ? I'm sorry, I didn't hear, could you repeat? Oh, you want to open my beer because I don't have the hands of a bear ? Well, that's something only the man I'm dreaming of can do but yeah, sure, give it a try. » Il a soupiré, avant d'ouvrir sa bière rapidement. Il savait que tout ça ne durerait qu'un temps. Il savait que tout ce qu'ils avaient, c'étaient des secondes qu'on leur graciait, comme s'ils ne les méritaient pas vraiment. Et au fond, peut-être que lui, il n'avait pas le droit d'avoir ce temps si précieux. Peut-être que lui, il était condamné à l'oubli.  « Ireland... I've never been there. I've barely been anywhere. » Lui, il avait voyagé. Il était parti pour revenir. Il avait chassé des rêves et il n'avait trouvé que des cauchemars. Il avait détruit des craintes et s'était créé des ennemis. Il avait préparé une vengeance, et il n'avait pas pu la mettre à exécution à cause d'une rage trop forte. C'était ça, qu'il avait. Des bouts de verres répartis sur le sol, lui rappeler chaque échec. « So...Out of curiosity... How many woman do you know, exactly ? » Il a froncé ses sourcils, mais il a préféré ignorer la question pour quelques secondes, incertain de ce qu'elle signifiait. Tout aussi incertain de ce que sa réponse signifierait aussi. Il n'a jamais été doué pour ce genre de choses. Il sacrifiait bien trop, et ne donnait jamais assez. C'était son unique problème, celui qui se répétait inlassablement, comme s'il ne parvenait jamais à le résoudre, comme si quelqu'un avait déjà joué toutes ses cartes. « I'll take you anywhere you like, once we're out of this fuckery. » Il est s'asseoir sur le canapé. « And no, I don't have a relationship with any other women, if that's what you're asking, why ? » Il ne le disait pas, mais ses blessures le faisait toujours souffrir. Il n'était pas exactement l'Homme le plus apprécié du coin. Les soins médicaux étaient limités, et il n'avait pas le choix : il devait continuer à travailler, encore et encore. Comme si ça pouvait rattraper l'ultime trahison qu'il commettait en restant simplement à ses côtés. En la protégeant d'un destin trop funeste à ses yeux. « I know I'm an asshole, but I have my limits. »
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Message Posté Sam 8 Mar - 23:08.
« isaac are you listening, i watched it from afar»
Yes, I watched as the clouds began to part Isaac, can you see me now?



Il n'y a pas d'hommes, pas vraiment. Il n'y a que des histoires, des tragédies. Des âmes qui cherchent la rédemption avec tant d'ardeur qu'elles oublient que le pardon ne peut être obtenu que des vivants. Au fil du temps, on devient aveugle. On laisse la douleur prendre le pas sur tout le reste, et on n'arrive jamais vraiment à retrouver l'insouciance qu'on avait avant qu'elle n'arrive. Toute notre vie, on cherche à revivre des souvenirs qui sont destinés à ne plus exister. Snow n'était pas l'exception qui confirmait la règle. Elle pensait toujours pouvoir revenir à cet instant précis où elle n'avait pas encore perdu tout ce qui la constituait. A ce moment où elle avait encore quelque chose à quoi se raccrocher. Mais elle tombait. Elle tombait avec tant de vitesse et tant de force qu'elle ne se rendait pas encore que l'impact était inévitable.

* * *


« I'll take you anywhere you like, once we're out of this fuckery. »

Elle a souri, mais il y avait deux problèmes majeurs. D'abord, elle n'avait pas connu Dorian en dehors de la guerre. C'était un soldat. C'était à peu près tout ce qu'il lui montrait. Il était possédé par l'envie de gagner cette guerre, parce que c'était probablement tout ce qu'il avait. La guerre et elle. Ensuite, tout dépendait de l'issue de la guerre en question. C'est là qu'elle se rendit compte que les promesses n'avaient probablement aucun sens et qu'ils pouvaient en faire autant qu'ils le voulaient, rien ne les liait vraiment. Ils dépendaient du futur comme on dépend de l'air pour respirer. Ils vivaient en rejetant l'idée même d'une échéance tout en sachant qu'elle finirait par les séparer. Ils essayaient de faire comme si l'avenir était trop lointain pour s'en préoccuper. Ils avaient appris à faire comme si leurs différences ne les opposaient pas autant qu'elles le devraient. Ils avaient appris à faire comme s'ils n'étaient pas censés se détester. Plus les jours passaient, plus ça devenait dur de le voir rentrer couvert du sang de ses amis. Elle se murait dans le silence, pourtant, trop effrayée à l'idée de porter la première secousse à leur château de cartes.

* * *


Il est difficile d'admettre combien les choses sont fragiles, surtout lorsqu'on veut de toutes ses forces qu'elles soient solides comme du roc. Mais l'illusion ne tient qu'un temps, et il n'y a que lorsqu'elle se brise qu'on se rend compte qu'à chaque fois qu'on a pensé croire la vérité, on nous racontait des mensonges.

* * *



« And no, I don't have a relationship with any other women, if that's what you're asking, why ? »

Elle a baissé les yeux en rougissant. Elle avait déjà honte de sa propre question. Elle était choquée par sa propre naïveté. Mais le problème, avec lui, c'était qu'elle n'osait jamais rien lui demander. Elle avait toujours peur de poser la question de trop. Elle savait qu'il n'aimait pas parler de ces choses là. Il n'aimait pas parler de grand chose. Peut-être qu'il entretenait l'illusion, lui aussi. Parler, ça serait crier au destin qu'ils se fichaient de l'issue qu'on leur réservait. Parler, c'était mentir. Alors parfois, ils préféraient justement mentir plutôt que d'accepter qu'ils pouvaient perdre la vérité. Ils s'aimaient en silence, parce qu'ils n'en avaient pas vraiment le droit. Ils s'aimaient en silence, parce qu'ils avaient peur de l'écho qui leur reviendrait.

« I know I'm an asshole, but I have my limits. »

Elle gardait les yeux baissés en se mordant la lèvre. Elle n'allait pas le contredire. C'était un connard, c'était vrai. Mais il savait étrangement respecter certaines limites lorsqu'il s'agissait d'elle. Il était rongé par la fierté et les regrets qu'elle avait engendrés. Elle était dévorée par la peur et les incertitudes qui en découlaient. Ils fuyaient à leur façon, sans avoir réellement le courage de faire autrement.  C'était un connard, et elle savait qu'elle devait se méfier, mais il était la seule personne à qui elle faisait confiance. Elle n'avait plus vraiment le choix, les autres étaient partis. Elle fit mine de réfléchir un instant en regardant ailleurs.

«  Yeah, I'm not going to answer this question, Irish guy. You're gonna make fun of me if I do. »

Comme si de rien n'était, parce que c'était plus facile que de voir que tout était, elle est allée mettre son manteau. Elle sortait. Elle sortait parce qu'il était plus confortable de se perdre dans une foule, de sourire à de faux amis, ceux qui vous poignardent dans le dos et qui vous font couler, que de le regarder en face et d'admettre que ça n'irait certainement pas mieux. Elle n'aimait pas les mauvaises nouvelles. Elle voulait vivre dans un monde où rien ne pourrait l'atteindre. Elle voulait vivre dans un monde où la douleur n'existait pas. Elle préférait s'enfermer dans le déni sans se rendre compte que c'était la pire des choses plutôt que de se battre contre tout ce qui la tuait. Elle perdait de son éclat, elle perdait de sa substance. Elle se fondait dans le paysage. Elle laissait le monde la prendre.

« Anyway, I'm going out.   »

Lorsqu'elle s'est retournée vers lui, elle s'est trouvée cruelle de le laisser seul, assis sur son canapé. Elle s'est trouvée égoïste de partir alors qu'il avait besoin d'elle. Elle voulait faire semblant, elle le voulait vraiment, mais elle n'en avait plus la force. Lorsqu'elle s'est penchée pour l'embrasser, elle s'est appuyée sur son torse. C'est là qu'elle a compris. Elle s'est arrêtée, brusquement. Elle l'a dévisagée, les sourcils légèrement froncés, comme si elle se demandait ce que le destin leur réservait. Comme si elle attendait l'explosion de la mauvaise nouvelle. Elle murmura.

« You're bleeding. »

L'inquiétude qui hantait son visage se mua rapidement en colère. Elle était instable, surtout quand il s'agissait de la possibilité bien trop présente de le perdre. Son ton montait. Son regard se glaçait. Elle n'était pas vraiment en colère contre lui. Plutôt contre le temps qui ne leur laissait aucune seconde de répit.

« You could have told me, for the love of God ! You know we don't have magic, you know this could go very bad if you don't treat it properly.   »

Elle s'éloigna de lui, rapidement, brusquement, pour aller chercher sa trousse à pharmacie. Elle enleva son manteau au passage. Elle trouva son reflet dans le miroir ridicule. Ce maquillage qui ne cachait jamais assez bien la réalité. Lorsqu'elle revint, elle s'assit à côté de lui, posa la boîte sur la table basse et l'ouvrit.

« Take off your shirt. »

Elle le connaissait et elle savait quelle était sa réplique préférée lorsqu'elle prononçait ce genre de phrases. C'est pour ça qu'elle le coupa net, d'une voix froide et sèche.

« Don't even think about saying it. »
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Message Posté Dim 9 Mar - 19:43.

When they break your heart
When they cause your soul to mourn
Remember what I said
Boy you were battle born.


Plus les heures passaient, plus la noirceur de son cœur l'emplissaient d'un profond désespoir. Il ne savait pas comment sauver les âmes qui se torturaient à l'intérieur de son purgatoire. Il ne savait pas comment soulager la souffrance qui se noyait dans ses entrailles. Il ne savait pas comment changer les mots et comment modifier les promesses. Il avait appris à les faire sans jamais les laisser compter. Il avait appris à les laisser perdre, et il avait appris à se battre. Il continuait à tout détruire à coup de poings et de miracles. Il continuait à créer un monde miraculeux qui semblait n'être rien de plus qu'une illusion. Il avait inventé sa propre histoire sans savoir comment trouver une réponse. Il n'était rien de plus qu'un tueur parmi les repentis. Il n'avait jamais abandonné la foi même si ça semblait ridicule. Il n'avait jamais abandonné l'idée qu'une prière pourrait peut-être sauver son âme de l'enfer. Mais c'était trop tard aujourd'hui. Il n'était plus celui qu'on pouvait sauver. Il savait où est-ce qu'il finirait. Il y avait une sorte de destin caché derrière tout ça. Une sorte de force supérieure qu'il serait incapable de contrôler. Il n'avait plus la force de s'y opposer. Au fond, il n'a jamais vraiment voulu le faire. Il n'était rien de plus qu'un menteur, il n'était rien de plus qu'une illusion. Il la perdait parce qu'il ne méritait pas de réussir. Parce que la voir tomber, ça devenait sa punition. Il avait tout perdu. Il avait perdu tout ce à quoi il tenait. C'était pour le faire payer. Sauf que c'était injuste, parce qu'elle méritait pas de payer le prix du sang à sa place. Elle méritait pas de pourrir en enfer à ses côtés. Elle méritait pas tout ça, et pourtant il continuait à lui infliger le même châtiment. Il n'y avait pas de rédemption pour tous le monde. Il n'y avait pas de haut pouvoir capable de guérir les mœurs dont il souffrait. Il devait se regarder chaque jour dans le miroir en voyant les dégâts qu'il avait commis. En ayant du sang sur les mains. Le sang de personnes qui ne méritaient peut-être pas de sombrer. Mais il avait toujours exécuter sa tâche. C'était la sienne, celle que personne ne pouvait lui prendre. Il restait le bourreau. Il restait le tueur. Dans une autre vie il aurait peut-être pu devenir quelqu'un d'autre. Dans une autre vie, il aurait peut-être pu devenir celui qu'on attendait. Mais toutes ces histoires de destin, c'était vrai, au final. Parce qu'il avait suivi le chemin qu'on lui avait tracé. Il n'y a jamais eu aucun moyen d'y échapper. C'était juste une fausse promesse. À une trahison à laquelle il a cru.

« Yeah, I'm not going to answer this question, Irish guy. You're gonna make fun of me if I do. » Il a offert un sourire. Il a offert tout ce qu'il pouvait lui donner comme si ça pouvait soulager la peine et la douleur qu'il créait chaque jour. Comme si ça pouvait effacer le sang sur ses mots. Sauf que ce sang-là ne s'effacerait jamais. Pas pour lui. Il était condamné à voir les mêmes marques sur ses mains. À sentir l'odeur du fer couler le long de ses bras, pour s'effacer dans un nouveau cauchemar. « Anyway, I'm going out. » Il a senti qu'elle plaçait ses mains sur son torse, et il a grincé des dents. « You're bleeding. » Il l'a regardé, avant de poser un œil sur son tee shirt. Le verdict était sans appel. Il a levé les yeux au ciel. « You could have told me, for the love of God ! You know we don't have magic, you know this could go very bad if you don't treat it properly. » Elle est parti pendant un instant pour aller chercher le nécessaire, même s'il n'en voyait pas la nécessité. C'était juste une blessure de plus. « Take off your shirt. » Il s'apprêtait à lui répliquer la même chose qu'à l'ordinaire, sauf qu'elle l'a coupé dans son élan. « Don't even think about saying it. » Son sourire s'est légèrement effacé, avant qu'il ne s’exécute. « Fine, I fucking won't. » Il avait appris à endurer la douleur. Il avait appris à la laisser faire partie de toute son existence, parce qu'il n'était qu'un soldat. Parce que les soldats ne ressentent pas la souffrance. Ils n'en ont pas le temps. Ils ont juste à peine le temps de se défendre et d'attaquer, en espérant devenir les vainqueurs d'un combat sans fin. D'une torture sans limites. « Though I know you always prefered me without my shirt on. » Il a légèrement ri à sa propre plaisanterie, avant de reprendre son sérieux. Elle paniquait pour rien. Elle essayait encore de sauver un monstre. Elle essayait encore de le secourir, alors qu'elle aurait dû demander aux étoiles de se cacher dans le ciel, pour éviter qu'elles n'éclairent l'horreur de sa trahison. « It's nothing, Snow. Calm down. I'm a man, a soldier. It's not a few drops of blood that is going to kill me. »
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